AG2R La Mondiale incite à “prendre la main sur demain”. Le groupe de protection sociale s’implique dans la prévention nécessaire à tout âge. Son engagement se pose également sur le bien vieillir. Pour AG2R La Mondiale, l’assuré doit disposer de toutes les conditions nécessaires pour vieillir entouré et en bonne santé. Rencontre avec Loïc Belhomme, Directeur régional Hauts-de-France d’AG2R La Mondiale.
En quoi AG2R La Mondiale a un rôle à jouer dans le vieillissement ?
AG2R La Mondiale est un groupe de protection sociale, cela signifie que nous agissons sur deux volets très importants liés au vieillissement. Il y a d’abord la retraite complémentaire, que l’on appelle AGIRC ARRCO, basée sur les cotisations prélevées des salaires puis la retraite supplémentaire. Aujourd’hui, la retraite peut être prise à 62 ans ou au-delà. Par conséquent, nous nous intéressons également aux conditions de vie après cet âge.
Quelles sont vos préoccupations pour ces personnes de plus de 62 ans ?
En France, nous sommes parmi les cinq premiers pays développés ayant l’espérance de vie la plus longue avec une moyenne de 85 ans pour une femme et 80 ans pour un homme. Un aspect nous préoccupe, dans notre pays, on vit longtemps mais pas toujours en bonne santé. Nous nous posons la question : comment vit-on en pleine forme quand on vieillit ? Cette interrogation est d’autant plus importante, car les personnes nées pendant le baby-boom, lors de l’après-guerre, ont atteint l’âge légal de la retraite et fêteront bientôt leurs 80 ans, l’âge décisif où l’on a plus de risque de devenir dépendant.
Que mettez-vous en place pour le mieux vieillir ?
Nous nous intéressons beaucoup à la question du logement. Vivre chez soi c’est un sujet important. Nous sommes devenus actionnaire majoritaire de Domitys, le leader français des résidences services seniors. Le but est de vivre chez soi sans être isolé tout en ayant des structures qui vont permettre d’avoir un appui pour les courses, l’organisation d’activités et ainsi de maintenir une vie sociale. Les résidences services sont aussi une manière de proposer des logements adaptés à la personne, même si elle n’est pas dépendante.
Nous collaborons avec Pénate & Cité, une association des Hauts-de-France, qui propose des habitats alternatifs, inclusifs et intergénérationnels comme le béguinage par exemple. Cela peut paraître étonnant qu’un assureur investisse dans des résidences séniores, mais nous avons vocation à accompagner nos assurés à chaque période de leur vie.
En tant que groupe de protection sociale, estimez-vous que la prévention est essentielle ?
Elle est fondamentale. Nous sommes proches de l’Institut Pasteur de Lille qui a développé un programme de longévité avec une réflexion concernant la prévention. Nous les accompagnons pour trouver une réponse à “comment réalise-t-on une bonne prévention ?”. Quand nous regardons les analyses en France, la raison pour laquelle nous vivons longtemps, mais pas en bonne santé est souvent due à des problèmes de prévention.
Ensuite, il faut accompagner la dépendance des personnes plus âgées avec les bonnes structures. Nous avons une autre préoccupation concernant les aidants familiaux, ces personnes qui soutiennent leurs parents ou leurs conjoints dépendants. Bien que des dispositifs existent pour les soulager, ils n’ont souvent pas conscience qu’ils ont besoin de repos, ce qui entraîne un épuisement. Il faut souligner que les aidants décèdent souvent avant les aidés, c’est pourquoi la prévention est importante à chaque âge de la vie.
A l’avenir y a-t-il des choses que vous souhaiteriez mettre en place pour participer au bien vieillir ?
Il y a encore plusieurs choses à mettre en place. Nous militons depuis quelques années pour la prise en compte essentiel de la dépendance. Ce que l’Institut Pasteur a entrepris avec son programme « longévité » est assez innovant. Nous les encourageons et les accompagnons. Mais les statistiques d’amélioration de la santé chez les personnes plus âgées progressent moins vite que l’espérance de vie alors nous avons encore des objectifs à atteindre.
Nous essayons également de sensibiliser le monde médical. Notre métier consiste à nous occuper de la retraite mais aussi de la mutuelle et des frais de santé.
Pensez-vous que le bien vieillir soit suffisamment pris en compte dans la société ?
Les acteurs, comme nous, ont évidemment leur rôle à jouer dans ce phénomène sociétal qu’est le vieillissement. Mais je pense que c’est de plus en plus pris en compte, de nombreuses actions le prouvent. Il y a par exemple la modification du titre du ministre de la Santé en “ministre de la Santé et de la Prévention”. La mise en lumière des programmes comme “Ma Boussole Aidants” démontre l’évolution des mentalités.
Elisa DESPRETZ