[VIDEO] Fabrice Boissier : « Transition écologique : quel pouvoir pour le territoire ? »

La sobriété est devenue incontournable dans le débat public. Une bonne nouvelle pour Fabrice Boissier, même si, pour cet ancien directeur délégué de l’ADEME, « on est encore sur une forme faible ». Il ajoute : « on se pose la question comment on va passer l’hiver, baisser d’un degré, baisser les éclairages, mais en réalité, la sobriété, celle qui a de la valeur et qui va nous apporter du bien-être, c’est quelque chose qui va un cran plus loin ».  

Pour Fabrice Boissier la sobriété, permet de répondre à nos besoins réels. Il donne l’exemple du télétravail : « la plupart de nos déplacements sont pour aller au travail. Est-ce que j’ai besoin d’aller de chez moi au bureau pour travailler ? Pas forcément tous les jours. En passant au télétravail, on supprime quelque chose qui avait zéro valeur : du temps perdu, de la pollution, de l’encombrement sur les routes ». Mais attention à l’effet rebond : « si on continue à chauffer les bâtiments de l’entreprise, qui n’ont pas changé de surface et où un bureau sur deux est occupé et que la personne qui reste chez elle doit chauffer sa maison, on chauffe deux fois ».  

4 scénarios pour atteindre la neutralité carbone 

Dans les scénarios de prospectives présentés par l’ADEME, seul deux sur quatre semblent crédibles affirme Fabrice Boissier : « d’une part, parce qu’on risque une fracture sociale dans le premier [Génération frugale] et que dans le quatrième [Pari réparateur], on y est pas du tout sur les autres critères environnementaux. Dans les deux autres, on n’échappe pas à la sobriété ».  

Votre éloge du futur ? « Le pire n’est pas toujours certains, on a encore des solutions et les scénarios montrent que ces solutions peuvent être variables. L’avenir est ouvert. C’est l’apanage de l’humanité de vivre dans un contexte historique où l’avenir est à inventer, donc mon éloge du futur est qu’il faut que nous inventions l’avenir. »