« Dans le Nord Pas-de-Calais, rien qu’à Lille, c’est 30 000 personnes qui vivent dans la rue ». Pour Gaelle Bandenbroucke, il n’est pas possible de laisser les sans-abris vivre dans de telles conditions. « Mais alors qu’il existe des structures, des agences d’accueil et foyers qui permettent à de nombreuses personnes d’avoir de petits moments de pauses dans leur survie dans la rue », explique-t-elle, l’association Toit à moi, propose une solution alternative : « des appartements dans lesquels les personnes vont pouvoir se poser un peu plus longtemps, des appartements individuels qui vont leur permettre de retrouver une dignité ». L’objectif est clair : les aider à sortir définitivement de la rue.
15 ans après sa création, l’association est un véritable succès : elle possède 50 appartements dans toute la France et a aidé un peu plus d’une centaine de personnes à sortir de la rue.
Quel est votre éloge du futur ?
Gaelle Vandenbroucke rêve d’un monde où Toit à moi n’aurait plus de raison d’exister : « Mon éloge du futur c’est de n’oublier personne, qu’il n’y ait plus de personne qui vive dans la rue, que chacun puisse vivre dignement. Et je pense que c’était aussi le rêve de Coluche, il ne s’était pas imaginé, comme nous, devoir rester aussi longtemps ».
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L’invitée : Gaelle Vandenbroucke - déléguée générale Nord Pas-de-Calais de l’association Toit à moi.
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Jean Michel Lobry - journaliste, il dirige les activités audiovisuelles françaises du groupe de presse Rossel : télévisions, sociétés de production, agences de presse, et préside plusieurs sociétés. Il anime par ailleurs de nombreux colloques, congrès et conférences autour de la thématique des transitions écologiques et sociales.