De l’importance de préciser les termes. « Climat et vivant, même combat ». Le scientifique Gilles Bœuf déplore que, depuis deux décennies, on ne parle que du climat sans jamais évoquer le vivant : « aujourd’hui, on ne peut plus parler du climat si l’on ne prend pas en compte le vivant pour une raison très simple, qu’est-ce que l’on en à faire que le climat change sur la terre s’il n’y a plus de vivant ? ».
Faite des choses qui ne servent à rien
Le scientifique surprend avec un discours étonnant : « Ce que j’aime beaucoup chez l’humain c’est qu’il est capable de faire des choses qui ne servent à rien. Et c’est ce que je dis à mes étudiants : ayez envie de faire des choses qui ne servent à rien, pas que de l’immédiateté, de l’utilité. Le vivant ce n’est pas qu’un stock d’exploitation pour les humains. »
A la question : « Osez l’éloge du futur, c’est audacieux ? », Gilles Bœuf répond « C’est mon combat ! Arrêtons d’être désespérés, des mots horribles comme collapsologie, catastrophisme, ce n’est pas possible… »
- L’invité : Gilles Bœuf - biologiste, ancien président du Muséum national d'histoire naturelle et Professeur à l’université Pierre et Marie Curie, Sorbonne université, lauréat de la Grande Médaille Albert Ier de Monaco
- La journaliste : Frédérique Bedos - journaliste et présentatrice TV/radio, Frédérique Bedos est aussi productrice et réalisatrice. Elle a fondée « le Projet Imagine », une ONG d’information qui vise à sensibiliser le public par des films inspirants en faveur d’une société plus durable.