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« Dune » ****, une fresque venue d’ailleurs

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05 avril 2022
Denis Villeneuve réussit un opéra SF hypnotique et d’une beauté sidérante. Amateurs de grosses bastons cosmiques, passez votre chemin !
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Rebecca Ferguson, Zendaya, Javier Bardem et Timothée Chalamet. Photo Warner Bros

Le roman

Avant tout, Dune est un roman de science-fiction signé Frank Herbert, publié en 1965, qui a donné lieu à une saga littéraire faisant référence encore aujourd’hui. Une œuvre foisonnante et complexe, qui attire le cinéma autant qu’elle lui résiste. L’adaptation de David Lynch (1984) s’est révélée bancale et Alejandro Jodorowsky n’a pas réussi à mener à bien son projet (notamment financé par le producteur Michel Seydoux, ancien patron du LOSC !).

Le film

Nanti d’une solide expérience dans la science-fiction (Premier contact, Blade Runner 2049), le Québécois Denis Villeneuve s’est attaqué à cet Everest, armé d’un super-budget (165 millions de dollars) et d’un casting ultra-tendance, Timothée Chalamet en tête. Il fallait bien ça pour embrasser la dynastie des Atréides, affairée à exploiter une Épice aux pouvoirs mystiques sur la planète désertique Arrakis, et soumise à maintes péripéties : les agressions et trahisons, les fameux vers géants, le peuple autochtone Fremen… C’est beaucoup. Denis Villeneuve compte s’étaler sur deux films en fait.

 

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Dune - Photo Warner Bros

Le résultat

« Ce n’est que le début »… Telle est l’ultime réplique d’un film estampillé Dune : Part One qui prend le temps de jeter les bases d’une fresque littéralement venue d’ailleurs. Le genre de spectacle visuellement étourdissant qui ne se laisse pas déborder par son gigantisme. Un opéra écolo qui convoque lointainement Star Wars et David Lean. C’est pourtant par une réalisation sans effet de manche, souvent épurée, que Denis Villeneuve donne paradoxalement une ampleur à l’histoire d’un jeune héritier au visage juvénile qui prend conscience de son destin, de ses responsabilités et de ses pouvoirs. Hypnotique autant que sidérant.

Avec Timothée Chalamet, Rebecca Ferguson, Zendaya, Oscar Isaac, Josh Brolin… États-Unis. 2 h 36. Science-fiction.

Christophe CARON

 

Article initialement paru sur lavoixdunord.fr

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