Atelier de réparation de la planète : Les étudiants réinventent leur campus

L'initiative, animée par Yohann Rogez, direction de la RSE de l'Université Catholique de Lille, avec le soutien de Louis-Marie SCHULTHESS (animateur de projets pédagogiques à l'Atelier LiDD, ancien Techshop), est de répondre aux enjeux climatiques par des actions tangibles au sein du Campus Vauban de l’Université Catholique de Lille. C'est dans cette optique que l'Atelier de Réparation de la Planète a vu le jour, offrant une expérience éducative novatrice aux étudiants. Axé sur la vie étudiante et sur l'environnement, cet atelier leur permet d'expérimenter un projet socio-écologique pour leur campus. La clé, le design thinking, une méthode d’innovation centrée sur l’humain. Au-delà de l’exercice académique, il s'agit d'une invitation à l'action, à la créativité et à la construction de potentiels résultats pour un campus plus durable.  

Parmi les initiatives concrétisées : un nichoir à oiseaux optimisé pour favoriser le retour de la biodiversité en ville (végétalisation, isolation, collecte d’eau de pluie). Un système de climatisation low-tech, sobre en énergie, à l’échelle du campus, qui génère du froid et de l’humidité, ou encore un bac de récupération qui permet de donner une seconde vie aux vêtements. 

Un dispositif innovant, mais déstabilisant ? 

Les étudiants en management, d'abord déconcertés, ont compris l’intérêt de la matière au fil des séances, “Mettre en place un projet requiert des notions de management et du travail d’équipe” affirme une étudiante en première année. « Il n'y a pas de meilleure approche que d'essayer de faire les choses », explique Louis-Marie SCHULTHESS. L'objectif principal de l'atelier est de permettre aux étudiants de concrétiser leurs projets en autonomie, mais aussi collectivement. Du concept initial à la réalisation tangible, tout émane du travail des étudiants, avec un encadrement minimal. Cette approche leur a permis de discerner ce qui est réaliste et réalisable au sein du campus. Au prochain semestre, ils poursuivront avec une session de prototypage avancé de 18 heures. Lors de cette nouvelle étape, ils confronteront leurs projets à la réalité.

Rokhaya CORREA et Marie PIGNOLET